Mes voeux... enfin!
Vous êtes noyés sous les vœux je le sais. Ne pas vous présenter les miens serait néanmoins de la plus grande indélicatesse et vous le savez. Souffrez donc que j’en rajoute une dose au risque de vous saouler..
Je voudrais vous souhaiter du temps.
Pas celui de la trotteuse de notre montre qui égrène les instants qui passent et rythment le pas pressé de notre vie qui nous échappe.
Pas ce voleur après qui nous courons sans jamais pouvoir l’arrêter pendant qu’il se barre avec tout ce que nous ne ferons ou ne serons plus jamais.
Pas celui qui nous manque quand on en a besoin ou qui nous accable d’ennui quand il s’impose à nous quand on n’en a que faire.
Je vous souhaite du temps pour cette année 2011.
Celui que nous prenons pour les choses et les personnes qui nous importent ; une seconde, une minute, une heure ? Qu’importe s’il est la densité de l’affection que nous y mettons.
Celui qui nous met à distance raisonnable des choses et des situations qui nous importent ; une seconde, une minute, une heure ? Qu’importe s’il est la raison qui nous rend maître de nous-mêmes, des situations et des choses.
Celui d’aujourd’hui, riche d’un hier bien rempli, édifié par les vides de la veille, anticipant un demain chargé des promesses du labeur présent ; une seconde, une minute, une heure ? Qu’importe s’il est l’épaisseur d’une vie qui ne vit pas à côté d’elle-même.
Pour 2011, je vous souhaite beaucoup de temps.
Le temps de prendre le temps sans les impatiences qui nous font perdre du temps.
Le temps de faire naître le temps de nouveaux possibles par nos initiatives créatrices.
Le temps d’affronter le temps qui nous mène tout le temps d’un instant à l’autre.
Le temps de combattre les urgences qui donnent l’illusion de remplir le temps.
Prenons le temps, le seul qui ne nous fasse pas courir, qui ne nous manque jamais, qui ne nous fuit pas : cet élan qui vient du plus profond de nous, fort de nos affections, de nos raisons, de nos convictions et qui est vraiment nous.
Prenons le temps d’être authentiques.